Je suis arrivé à HK en passant la frontière à Zhenghen. Cette ville était l’un des principaux endroits pour accéder à HK par voie terrestre. De nombreuses navettes reliaient ces villes en moins de 20 minutes. Le trajet coûtait 75 Y (9,40 €). L’homme au guichet ne parlant pas du tout anglais, un Chinois dans la file derrière moi a servit d’interprète. Il y avait des navettes assez régulièrement et j’en avais choisi une partant après 15 h. Il me restait quelques Yuans et je voulais aussi avoir le temps de manger avant de repartir. Aux abords de la gare, il y avait un bâtiment assez imposant avec que des restaurants à l’intérieur. J’avais le choix. Avec ma déception de la veille à Gullin, je n’ai pas pris de risques et j’ai pris une soupe de nouilles. J’ai quitté la Chine continentale avec la navette de 15 h 43 pour un trajet de moins de 20 minutes.
En arrivant à HK, j’ai passé la douane très rapidement. Juste une fiche à remplir et j’obtenais un permis de séjour de 3 mois. Il n’y avait pas de visa. Comme je l’ai dit plus haut, HK avait sa propre monnaie : le dollar hongkongais. Il y avait également une carte de paiement très pratique : Octopus. C’était une petite carte format carte de crédit qui servait pour payer dans les transports en commun. Elle était rechargeable à volonté et on pouvait également s’en servir comme moyen de paiement dans certaines boutiques et restaurants. Dans lesquels on pouvait la recharger aussi. Il y avait plusieurs guichets dans la gare. On pouvait soit l’acheter, soit la louer avec une caution de 50 $ qui étaient rendus à la restitution de la carte donc la carte était virtuellement gratuite. Évidemment, j’avais choisi la version “location”. Mon auberge, Pandora after 80s, était située Cannon street, près de Causeway bay sur la rive nord de l’île de Hong Kong. Avec l’adresse, j’avais le nom de la station de métro la plus proche. En me voyant galérer sur le plan du métro, un jeune Chinois était venu m’aider. Il était également à HK pour la 1ère fois et il était aussi perdu que moi. Donc entraide mutuelle, on a pris le métro ensemble. On descendait à des stations différentes mais très proches donc on avait une grosse partie du trajet en commun. Ceci dit, même à deux, on avait réussi à se tromper…
En sortant du métro, je me suis rendu compte d’un “petit” problème : ma carte SIM ChinaUnicom n’était pas active à HK… Je n’avais aucun accès aux données mobiles et les cartes que j’avais en hors ligne sur Google map ou Maps.me ne pouvaient m’indiquer l’emplacement de l’auberge. Tu la sent, la galère ? J’ai pu néanmoins trouver la rue assez facilement mais l’entrée de l’auberge, non. Il y avait pas mal de restaurants dans la rue et j’avais demandé à différents serveuses/serveurs/portiers mais aucun n’avait pu m’aider. La rive nord de l’île était la zone urbaine moderne avec les immeubles aux façades de verres et des grandes rues relativement droites et larges. Mais entre les principaux artères, il y avait des rues plus petites, moins “modernes” et entre les immeubles, il y avait des passages très étroits et franchement sales. On retrouvait le côté chinois : ville belle en apparence mais il ne fallait pas regarder derrière. En cherchant l’auberge, j’avais eu un aperçu assez détaillé de ces passages. Bref, à force de tourner, j’ai fini par la trouver : c’était une entrée d’immeuble d’habitation classique et l’auberge était indiquée uniquement après la porte, avant de prendre l’ascenseur. En plus, la porte était cachée par des échafaudages…
Avant de parler de l’auberge (il y aura beaucoup de chose à dire, ce fut chaotique), je vais d’abord m’étendre sur la tentative de résolution du problème de la carte SIM. Je suis allé à une agence ChinaUnicom le lendemain après midi (j’avais une autre chose plus prioritaire à faire le matin). Ils m’ont expliqué qu’il fallait que j’appelle l’agence de Beijin pour qu’ils me l’activent pour HK. Bien que je leur avait prévenu que j’allais à HK et qu’ils m’avaient confirmé qu’elle y fonctionnerai bien, ils ne me l’avait pas activé de base… Deux problèmes : je n’avais pas d’accès au réseau mobile (carte SIM pas activée pour rappel) et les personnes dans l’agence à Beijin ne parlaient pas bien anglais. Donc même si j’arrivais à les joindre, j’allais passer plusieurs minutes très désagréables pour essayer de me faire comprendre. J’ai laissé tomber. L’auberge fournissait un wifi très correct et les quelques fois où j’avais besoin d’un accès internet dehors, j’allais dans un McDo. Ce n’était pas l’idéal mais bon, ça me suffisait.
Pandora after 80s.
Alors, sur le papier, cette auberge semblait très correct : chambres 12 lits superposés, mixte avec salle de douche/wc dans le dortoir, petit déjeuner fourni, terrasse. C’était une auberge sur deux étages dans un immeuble d’habitations. Il y avait également un petit salon commun, juste à côté de l’accueil et un mini frigo remplis de bières. On s’y servait comme on voulait, il y avait juste une tirelire au dessus pour payer et le prix était dégressif. Le deuxième soir, j’en avais pris deux pour 25 $ (2,75 €). Le principal problème était la terrasse qui était commune au salon/accueil et le dortoir. Vu qu’il faisait relativement chaud (HK est à une centaine de kilomètres au sud du tropique du Cancer), elle servait de pièce commune et une baie vitrée relativement insonorisée la séparait de la chambre. Donc quand la baie était fermée, il n’y avait pas de problème. Le 1er soir, trois Espagnols, une femme et deux hommes et un Italien ont passé une bonne partie de la soirée et de la nuit à y faire plus ou moins la fête. Alors, je sais que ça fait cliché mais les Espagnols et les Italiens parlent de base très fort. Et ces quatre là, discutaient vraiment fort ! Régulièrement, je me levais pour fermer la fenêtre mais ils la rouvraient sans arrêt. Je n’ai jamais su pourquoi vu qu’ils étaient dehors… Pour en rajouter, un jeune homme était arrivé vers 1 h du matin et la fille de l’accueil lui a présenté la chambre mais pas en mode discret : non, à voix forte et rigolades… Je l’ai engueulé. Je ne dormais pas à cause des autres bourrins mais 1) il y en avait d’autres qui avaient réussi à s’endormir, 2) on entre pas dans un dortoir à 1 h du matin en mode “gare en heure de pointe”. Les autres allumés ont continué leur bordel jusqu’à 3 h du matin et sont allés dans une chambre à l’étage. Pas pour très longtemps, à 6 h 30, ils étaient revenu dans mon dortoir. Sur les quatre, trois avaient leur lit dans la même chambre que moi. Malgré l’heure et qu’on était en train de dormir, ils sont entrés et resté dans la pièce en mode YOLO, rien à foutre, à discuter comme s’ils étaient en boîte de nuit. Bon, là je les ai engueulés et viré de la chambre (voui, je n’étais pas vraiment en mode “diplomate” cette nuit là). Ils y sont revenus quelques minutes après, mais en mode discrétion. A priori, c’était leur dernière nuit ensemble et les Espagnols devaient récupérer leurs affaires pour partir. Le 2ème soir, un Portugais qui était dans la chambre à l’étage nous a raconté ce qui s’y était passé.
//Alerte NSFW ON
Ils s’étaient organisés un genre de partouze. Sauf qu’ils en avaient faite une version “petit joueur” : ils se masturbaient mutuellement, dans un genre de chenille sexuelle un peu bizarre : la fille branlait un 1er mec qui faisait de même avec le 2nd qui à son tour, prenait en charge la bite du 3ème qui s’occupait de la fille. Ils avaient même proposé au Portugais (qui n’avait rien demandé à personne) de participer. Il avait refusé mais il ne pouvait ni sortir de sa chambre, ni dormir avec ces zouaves à proximité. Du coup, il avait passé le reste de la nuit à enchaîner clopes et joints à la fenêtre en attendant qu’ils partent…
/*Alerte NSFW OFF*/
Le 2ème soir avait été plus agréable, j’avais fait la connaissance d’un Portugais (celui qui avait été piégé) et d’un Polonais. On s’était partagé quelques bières et fait quelques parties de cartes avec la fille de l’accueil. J’avais discuté également avec des Chinois, dont un qui était représentant de matériaux médicaux et qui distribuait sa carte de visite à tout le monde, ainsi qu’avec l’Italien du 1er soir. Pas rancunier, je lui avait prêté ma batterie externe pour la soirée. Il devait aller je ne sais plus où et son téléphone allait être en rade. Il est rentré vers 2 h du matin en me rendant la batterie. C’était payant, car le lendemain, il foutait encore un peu le bordel sur la terrasse alors que pratiquement tout le monde était couché. Mais il avait bien voulu fermer la fenêtre à ma demande. Une femme avait aussi râlé et ils s’étaient engueulés. D’après ce que j’avais compris, il y avait une sorte de jeu de chat et de la souris entre les deux. Il était barman donc il bossait le soir jusqu’à très tard dans la nuit et il dormait le jour. Mais vu que la discrétion n’était pas son point fort et qu’il réveillait bien souvent ceux qui dormaient, la femme faisait exprès du bordel en journée pour se venger. A un moment de leur dispute, il lui a sorti en me désignant “si je ferme la fenêtre, ce n’est pas pour toi qui fait chier mais pour lui. Lui, il est cool et je ne veux pas le contrarier”.
Le 3ème soir, j’ai discuté avec un Anglais et un Suisse très sympas qui m’ont donnés pas mal d’informations. Au début, ils me prenaient pour un photographe professionnel avec mon boitier (ils ne fussent pas les seuls d’ailleurs. Il y avait eu cette confusion dans pas mal d’autres auberges. Avec les smartphones et leur fonction photo, il y a de moins en moins de voyageurs qui se trimballent un reflex). J’avais également fait la connaissance d’une fille (je ne sais plus sa nationalité) qui voyageait aussi en solo. A un moment de la discussion, elle râlait du niveau des prix des restaurants dans HK par rapport à la Chine. C’était vrai que le niveau de vie à HK était nettement supérieur mais je lui ai expliqué que mes notes de restaus ne dépassaient pas 5 €. J’en avais même trouvé un à ce tarif à moins de 5 minutes de l’auberge.
Le 4ème soir (j’y étais resté 4 nuits), j’avais sympathisé avec un Finlandais qui repartait aussi le lendemain matin. Il avait un avion pour Shanghai. Vu que j’allais aussi à l’aéroport, il m’avait proposé d’y aller ensemble.
La dernière nuit fut compliquée. Moins que la 1ère mais il y avait un mec qui ronflait juste à côté de mon lit. Fort. Vraiment fort. Vers 3 h du matin, j’avais fini par mettre mon casque à réduction de bruit tellement c’était insupportable. Sauf que j’avais mis mon réveil (j’allais à l’aéroport et je ne voulais pas rater mon vol) et il y avait un très gros risque que je n’entende rien avec mon casque. Heureusement, je m’étais réveillé avant qu’il ne sonne.
Achat du nouveau boîtier photo.
Si tu souviens bien, mon appareil photo avait lâché sous les pluies de Guilin. N’ayant pas eu le temps d’en changer sur place (ni de le faire réparer), j’avais profité de mon passage à HK pour en acheter un nouveau. Je n’avais pas vraiment le choix, la photographie prenait une place assez importante dans mon voyage. Pour ce qui était des tarifs, c’était relativement avantageux, les prix à HK étaient moins cher qu’en France. Sauf que : lorsqu’on achète un produit manufacturé en dehors de l’Union Européenne, il y a des frais de douanes et des taxes à acquitter, avec un seuil non taxé à 430 €. Entre 430 € et 700 €, forfait à 2,5 % du montant. Au dessus, les taux sont dépendants du type de marchandise. Pour les appareils photos, cela pouvait aller jusqu’à 1,6 %. A ces droits de douanes, il y a bien entendu la TVA à 20 % à rajouter. Donc avantageux d’acheter à HK ? Oui et non.
Je suis donc allé à Mongkok, le 2ème jour, en plein centre de HK continentale. D’après les informations que j’avais récupérés, c’était LE quartier pour le matériel photographique. Effectivement, il y avait pas mal de boutiques des différentes marques dans les rues mais les tarifs n’étaient pas intéressants et ils ne vendaient pas de boîtier nu. Ce que je cherchais, c’était les zones des petits marchands. Mais j’ai pas mal galéré pour les trouver. Je n’avais pas d’accès réseau (carte SIM non active, pour rappel), donc je ne pouvais pas faire de recherche sur place. J’avais fini par me poser dans un Mcdo pour profiter du wifi. J’ai alors pu repérer deux zones mais elles étaient curieusement vides quand j’y suis allé. Je suis allé me renseigner dans une des boutiques officielles et le vendeur m’a expliqué que ça n’ouvrait pas avant 11 h. J’y étais allé assez tôt (après la 1ère nuit à l’auberge, je ne m’étais pas levé tard…) donc tout était encore fermé.
Je me suis baladé dans le quartier en attendant et je suis allé à une des zones : SIM City. C’était un genre de mini centre commercial à étages où les boutiques étaient collées les unes aux autres. C’était comme un marché aux puces, mais en intérieur et uniquement pour du matériel photo. Je cherchais l’EOS 80 D, il n’était pas récent (il était sorti en 2016) et d’autres (comme le 90 D) étaient disponibles. Mais ses caractéristiques me suffisait et son prix pouvait être intéressant. Après plusieurs essais, j’ai fini dans une boutique où le vendeur m’a demandé ce que je cherchais. Il n’en avait pas mais il a passé un coup de fil à un de ses collègues qui nous l’a apporté quelques minutes plus tard. En attendant, on avait pas mal discuté de photographie mais aussi de mon tour du monde. J’ai du également acheter une batterie supplémentaire ainsi qu’une carte SD (le 50 D utilisais uniquement des CFs mais il fallait des SD pour le 80D…). Il m’a fait une remise sur le boîtier, légère (il ne pouvait pas beaucoup descendre le prix) mais plus importante sur la carte et la batterie. Je lui ai laissé mon 50D. Il n’en voulait pas mais je lui ai expliqué que c’était soit ça, soit je le mettais dans la 1ère poubelle que je verrai. En voyant mon objectif Tamron que je montais sur le nouveau boîtier, il me proposa un filtre polarisant. Ce n’était pas prévu mais c’était un achat que je comptais faire d’un jour à l’autre donc c’était l’occasion. Après avoir fait quelques essais, je l’ai acheté (avec une réduction aussi). Normalement, tu devrais voir quelques différences sur les photos à partir de maintenant et une évolution dans les couleurs à mesure que je progressais avec le filtre. Au moment où j’allais repartir, le vendeur m’a offert un adaptateur de secteur de voyage, en mode “tiens, prend ça, ça te sera utile pour la suite de ton tour du monde”. Geste spontané et très gentil de sa part. Il était même mieux que celui que j’avais : même taille compacte mais avec 3 prises usb supplémentaires au lieu de 2. Et franchement, de très bonne qualité. Bon, je me retrouvais avec deux adaptateurs et ça me rajoutait un peu de poids mais je n’allais pas râler.
Au final, pour l’ensemble boitier + carte SD 64 Mo + batterie supplémentaire + filtre polarisant, j’en ai eu pour 6915 $ dont 1,05 % de frais bancaire chinoise (ils prenaient une commission à chaque transaction en CB) soit 760,65 € au taux de l’époque. Le boitier à lui seul était à plus de 900 € en France. Donc c’était intéressant. Vu comme ça, tu pourrais te dire que ça s’était bien passé. Mouah ah ah ! Non.
Le paiement avec ma carte Monabanq fut refusé. Sur le coup, je ne m’étais pas inquiété en me disant que j’avais sûrement atteint le plafond. Sauf que j’étais débile : je n’avais quasiment rien fait en paiement CB en Chine, je ne faisais que des retraits ! J’ai eu la confirmation quelques jours plus tard après avoir contacté Monabanq : ces crétins avaient bloqué ma carte après ma sortie de Mongolie ! Je ne m’en étais pas rendu compte plus tôt car les seules CB que je faisais en Chine, c’étaient via les applications mobiles où ma carte était enregistrée et principalement pour les réservations de logements. Je payais le restant en espèce. Donc j’ai du payer le matériel photo avec ma carte de secours LCL. Avec ses 1,2 € +2,85 % de commission, ça faisait près de 25 € en plus. En plus, j’avais fait deux paiements : le filtre polarisant a été payé après, le mec n’ayant pas vu mon objectif avant que je ne le sorte pour le mettre sur le nouveau boitier. A partir de ce jour, Monabanq a été une prise de tête permanente pendant plus d’un mois pour qu’ils me rendent ma carte à nouveau fonctionnelle et j’ai eu quelques problèmes dans les pays suivants à cause de ça…
Je me retrouvais néanmoins avec près de 800 € de frais imprévus qui impactait fortement mon budget initial. J’avais prévu 6 000 € de frais sur place et je venais d’en claquer plus de 13 %. C’était énorme. Pour rappel, j’avais passé 26 jours en Chine pour 823 €. Pas le choix, il fallait que je supprime une ou deux étapes parmi les plus chères. J’avais prévu une bonne dizaine de jours au Canada, dans les Rocheuses. Pays où le niveau de vie moyen était assez élevé (près de 70 €/ jour). Donc pour limiter les frais, je m’étais décidé à zapper cette étape et passer ces jours dans un autre endroit où le niveau de vie serait moins élevée. Je ne pouvais pas aller aux États Unis (dernier pays de mon tour du monde) à la place, ça aurait été pire : 90 €/jour en moyenne. Je ne pouvais pas raccourcir la durée totale de mon voyage non plus, j’avais une date bloquée obligatoirement au US. En discutant de ça avec ma famille en France, la situation fut réglée rapidement : l’appareil photo fut transformé en cadeau exceptionnel… D’un côté, ça ne me plaisait pas beaucoup : j’avais des imprévus, c’était à moi de m’adapter aux circonstances. D’un autre côté, ça m’arrangeait grandement et ce fut une aide très précieuse pour maintenir mon étape au Canada.
Je suis resté trois jours et demi à HK. Bien évidemment, je n’avais pas eu le temps de visiter grand chose. J’avais passé une journée dans la partie continentale puis une autre sur l’île. Sur les conseils du Suisse et de l’Anglais, j’avais aussi pris une journée sur l’ïle Cheung Chau.
Mongkok
Je ne vais pas beaucoup m’étendre sur ce quartier. Très commerçant, avec de nombreux immeubles plus ou moins vieux, il y avait plusieurs zones spécialisées suivant les types de commerces. Photographie, mais aussi bijoux, plomberie, fleurs ou aquarium… J’étais un peu curieux du Ladies Market sur la rue Tung Choi. Je me demandais en quoi pouvait bien consister un marché spécial pour les femmes. Bon, en soit ce n’était pas vraiment intéressant. Juste un banal marché au puce pour touristes avec des allées extrêmement étroites et beaucoup de monde.
Temple street
C’était une zone de marché de rue dans le quartier Ferry point, au sud de Mongkok. Son marché nocturne dans la rue Temple était le plus renommé mais j’y étais en milieu d’après midi donc je ne l’ai pas visité. On pouvait y trouver à peu près de tout avec des échoppes de nourritures à proximité. Quand je dis de tout, c’était vraiment de tout (sauf des armes) : du matériel électronique aux vêtements en passant par des poteries. Je n’ai pas regardé dans le détail, mais il y avait aussi pas mal de contrefaçon. Cependant, il était assez insolite de trouver des godemichets en démo dans les rues. Au nord de la zone, près de Kansu street au sud ouest du temple Tin Hau, il y avait un marché couvert de jade. Intéressant. Je ne comptais pas en acheter mais les vendeuses (c’étaient majoritairement des femmes qui tenaient les stands) me présentaient directement leur catalogue lorsque je m’arrêtais pour regarder. Il y avait des pièces vraiment pas mal pour le coup.
Le parc Kowloon (à ne pas confondre avec le parc Kowloon walled city park, au nord de HK)
C’était un parc relativement grand dans le quartier Tsim Sha Tsui. Il y avait beaucoup d’équipements sportifs comme une piscine ou un centre sportif avec un stade. Côté Nathan Road, il y avait une allée avec des échoppes d’art bordée d’énormes sculptures de personnages de comics. Dans l’ensemble, c’était un parc assez agréable et relativement varié dans sa structure avec des fontaines, des pagodes et même des labyrinthes.
Le front de mer de Tsim Sha Tsui
Situé à la pointe sud de HK continentale, c’était une zone relativement étendue qui permettait d’avoir une vue très dégagée sur la baie Victoria et l’Île de HK. Une allée longeait la mer en une promenade pas désagréable, exceptée le monde. J’y étais en fin de journée et je m’étais posé à la pointe sud ouest, près de l’ancienne tour de l’horloge, pour assister au coucher de soleil. La tour de l’horloge est un vestige du terminus de la ligne ferrovière Kowloon – Canton datant du début du XXème siècle. La gare n’existe plus mais la tour a été conservée. A proximité se trouvait les quais pour les Star Ferry, des navettes qui traversaient la baie pour rejoindre soit Central, soit Wan Chai. C’était un vieux service de petits bateaux reliant l’île et le continent, datant de 1888 mais malgré le métro, il était toujours actif. Très actif avec des embarquements tous les 10 – 20 minutes. La traversée jusqu’à Central m’avait coûté 2,7 $. Il y avait un roulis assez important donc pour prendre des photos, il fallait bien anticiper le mouvement du bateau.
Central
L’un des plus vieux quartiers de l’île HK. Il y avait un mélange de grattes ciel moderne et de bâtiments plus anciens, de grandes avenues et de petites ruelles. J’y étais principalement les soirs et je restais la plupart du temps le long de la baie. Je n’y ai pas vu grand chose donc.
Wan Chai et Bowrington
C’étaient deux quartiers à l’est de Central, le long de la baie Victoria. Mon auberge était à proximité, du coup j’y passais beaucoup de mes soirées. En dehors des immeubles, il y avait des coins plus intimistes et énormément de petits restaurants. De boutiques aussi. Ces quartiers étaient très animés la nuit, j’y mangeais quasiment tous les soirs.
Le pic Victoria et l’île HK
Le pic Victoria est le sommet le plus haut de l’île HK. Pas mal de randonnées étaient possibles de là. D’ailleurs, l’office du tourisme présentait sur leur site de façon assez complètes les différentes possibilités avec les itinéraires, les points de départs, les temps de trajets théoriques. C’était assez pratique. On pouvait y accéder par à pied, par les bus ou bien par le funiculaire Peak Tram. Ce funiculaire était l’un des plus vieux au monde, construit en 1888 pour un dénivelé de près de 400 mètres et des passages à 25 ° (c’était raide, quoi). J’ai pris le funiculaire, tant qu’à faire. Le départ se situait à Central, au sud de la station de métro Central. Cette station avait au moins 6 sorties et un arrêt de tramway. Je me suis un peu perdu à la surface (j’étais parti dans la mauvaise direction, entre autre). Le départ de Peak tram se situait au début du pic, il fallait monter un peu. Il y avait des chemins qui coupaient les rues, permettant des raccourcis quand on ne se perdait pas. En cumulé, j’avais du bien perdre une demi heure sur le trajet “normal” par les rues… J’y étais arrivé relativement tôt et il n’y avait pas trop de monde. Les wagons étaient tout de même remplis et je m’étais mis sur la passerelle, côté bas, histoire d’avoir la vue. La montée coûtait 37 $, on pouvait payer avec la carte Octopus et il y avait des départs tous les 15 – 20 mn. L’ascension était impressionnante et très rapide (moins de 10 minutes). On ne passait pas par dessus le vide donc je n’avais pas eu de problèmes de vertiges. On arrivait au Peak Tower, qui ne m’intéressait pas du tout : c’était une petite tour de type centre commercial et un musée Madame Tussauds. De base, rencontrer des célébrités en vrai ça ne me fait ni chaud ni froid alors en mannequins de cire… Je ne comprend pas trop le concept. Le problème était de trouver la sortie. Forcément touristique, le bâtiment regorgeait de magasins sur plusieurs étages et l’accès vers le musée était très bien indiqué. Mais pour en sortir, macache. J’ai fini par demander à deux gardes qui m’ont plus ou moins indiqués la direction mais ça n’avait pas été facile.
Il y avait du brouillard au sommet donc la vue n’était pas du tout dégagée. Du coup, je n’avais pas du tout cherché à rejoindre le Sky terrace 428 qui était une plateforme surplombant HK ni le sommet. La Peak Tower n’était pas tout à fait au sommet, il y avait encore une légère ascension à faire. Mais avec la brume, je n’y voyais pas l’intérêt. J’ai donc pris la Lugard road, un petit chemin à flanc de la montagne qui faisait un gros demi tour du pic de l’est à l’ouest par le nord. Pour la partie sud, il y avait la Harlech road, que la Lugard road rejoignait au sud ouest du pic, qui retournait à la Peak tower. La ballade était assez agréable, un peu humide à cause du brouillard (en plus, j’avais choppé froid la veille et j’avais le nez qui coulait non stop). On passait à travers la forêt tropicale. C’était une première pour moi. Au croisement avec la Harlech Road, j’ai rejoint le HK trail section 1 jusqu’au réservoir Pok Fu Lam (il y avait des toilettes publiques aussi, bon à savoir). De là, j’ai rejoint le HK trail section 2 via la Pok Fum Lam family walk et qui partait vers le sud. J’ai enfin fini la partie Pic Vitoria en descendant à Chi Fu, au sud ouest de l’île. Pas vraiment compliqué, la randonnée m’avait pris deux bonnes heures de marche et le brouillard s’était levé entretemps pour laisser place au soleil.
J’ai fait un petit arrêt au stand à Kellet Bay où j’ai mangé une soupe de nouille dans un petit restaurant. J’avais pris un mélange avec de la viande de boeuf sauf que c’était des tripes et du foie. C’était un peu particulier en soupe et légèrement écœurant… J’ai ensuite longé la côte et je suis passé par le marché aux poissons Aberdeen. Qui était fermé… Après ce point, la ballade devenait plus agréable avec des chemins au bord de l’eau via la promenade Aberdeen qui permettait d’avoir une sur l’île Ap Lai Chau, très proche. Après le pont Ap Lei Chau, je suis passé par des petits chantiers navals avec des passages sur des planches et des rats. De là, j’ai coupé Ocean park (le pic et le parc d’attraction) et j’ai rejoint la plage Deep water bay. De Island road, il y avait un passage qui descendait sur la mer : Mills and Chung path. Bon, là mes batteries étaient tombées en rade (j’avais oublié de recharger la supplémentaire…) et j’ai fini avec mon téléphone pour les photos… C’était la fin d’après midi et le soleil commençait à être bas. Il était déjà caché par le pic d’Ocean park à l’ouest. La plage était assez jolie et il n’y avait quasiment personne. Que ce soit dessus ou dans l’eau. J’y avait fait un test : l’eau était encore relativement fraîche pour s’y baigner.
J’ai piqué ensuite une pointe jusqu’à la plage Repulse bay, plus à l’est. Il y avait une mini digue où j’y ai fait une petite pause. Il n’y avait pas non plus grand monde mais on voyait que c’était extrêmement touristique mais pour les aisées. La rue la longeant était bordée de boutiques plus ou moins de luxe et de restaurants relativement sélects… Le soir tombant, je n’avais plus le temps de continuer vers l’est ni de retourner vers Causeway bay à pied. J’ai donc pris le bus pour revenir vers le nord de l’île (7 $ le trajet). D’ailleurs, un tunnel assez imposant traversait le mont Cameron qui raccourcissait grandement le temps de trajet. Dans l’ensemble, je n’avais pas rencontré beaucoup de monde dans ma randonnée ni ensuite durant ma marche le long de la côte sud. Et autre point à noter : je ne m’étais pas perdu ! Bon, ok c’était facile : il n’y avait en général qu’un seul chemin/ route/rue donc il suffisait de suivre la côte.
Après ces trois jours et demi à HK, je suis reparti le matin du 4ème jour avec le Finlandais. On n’était pas trop pressé et on a rejoint Central via le métro vers 10 h. De là, on a pris la navette pour l’aéroport. 115 $ le trajet. Il ne me restait pas assez de crédit sur la carte Octopus et il ne me restait que 40 $ en liquide. J’ai donc du faire une CB. Avec ma carte LCL, la Monanbank étant toujours bloquée… On s’est ensuite séparé en arrivant à l’aéroport. Le Finlandais allait à Singapour et moi à Séoul. Nos avions ne décollaient pas du même terminal donc on prenait des navettes de direction opposés. L’aéroport était très grand donc des navettes étaient à disposition pour rejoindre les terminaux. J’ai rendu ma carte Octopus et j’ai récupéré le crédit restant plus les 50 $ de caution. Ils ont prélevé 11 $ quand même : lorsque la carte dataient de moins de 90 jours, un montant forfaitaire était gardé… Je me retrouvais toutefois avec plus de 120 $ en espèce. J’espérais trouver quelque chose dans les boutiques Duty Free mais il n’y avait rien à part des restaurants et des minis magasins. Le passage aux douanes s’était passé sans problème. Je n’avais même pas eu à ouvrir mon sac et j’ai pu garder mon briquet ! Avec 10 minutes de retard, j’ai définitivement quitté le territoire chinois en direction de la Corée du Sud.
Petite parenthèse baume du tigre.
Le baume du tigre est un onguent. Il en existe deux variétés : rouge pour les douleurs musculaires et articulaires et bleu pour les maux de têtes et les piqures d’insectes. Je croyais que le baume du tigre était chinois et que j’allais en trouver en Chine. Et bien, non. Je n’en avais trouvé dans aucun des magasins ni pharmacie. En fait, le baume de tigre n’est pas chinois, il a été crée en Birmanie, à Rangoon en 1870 (par un herboriste chinois, certes). Il a ensuite été commercialisé à Singapour par ses fils. J’ai fini par en trouver à HK, dans un petit magasin du côté de Bowrington. A 28 $ ( ≈3 €) pièces. J’en avais pris 2 pour 56 $ donc. J’ai donné un billet de 50 $ puis j’ai cherché mes pièces pour faire l’appoint. Le vendeur m’a arrêté et m’a fait le tout à 50 $. Peut être aurais je dû marchander ?