Aspects pratiques durant le voyage

L’hébergement

Vu que je comptais principalement réserver au fur et à mesure du voyage, j’ai utilisé principalement trois sites de réservation en ligne : booking.com, hostelworlds.com et agoda (très utile en Asie). La très grande majorité de mes nuits se sont passés dans des auberges de jeunesse. J’ai eu quelques fois à dormir dans le train.

Le transport

J’ai utilisé principalement quatre moyens de transport : avion, train, bus et voiture.

Pour l’avion, je l’ai utilisé pour les grosses étapes ou pour traverser des mers/océans.

A l’intérieur des pays, ça a été en majorité train + bus.

Moyen de paiement

Je possédais déjà une carte bleue visa chez LCL à 3,75 €/mois. Mais pour l’étranger, les commissions sont assez élevées : 3 € + 2,85 % à chaque retrait et 1,2 € + 2,85% pour chaque achat en 2018. Je me suis tourné vers une banque en ligne très intéressante pour les voyageurs, Monabanq qui proposait une carte bleue visa premium pour 9 €/mois. Quasi 3 fois plus cher que ma carte LCL, mais 50 retraits et 25 paiements sans commission à l’étranger et pas de condition de ressources demandées. De plus, avec la visa premium, l’assurance voyage incluse est assez intéressante, valable pour 90 jours. La seule condition étant que les achats soient effectuées avec la carte (hébergement, transport etc…). Une option activable non négligeable était la sécurisation des opérations effectuées avec la carte. Bien souvent, un sms de confirmation est nécessaire pour terminer une transaction. Je n’étais pas totalement sûr que je puisse recevoir les sms partout.  Monabanq proposait de passer cette étape de confirmation directement via leur application sans la case sms. Application évidemment accessible via les données mobiles. Ce qui me convenait très bien. Ils ont évolués leurs offres en 2020.

Spoil : Monabanq, c’est de la merde. Leur système de sécurité est extrêmement contraignant. Malgré que je leur eusse prévenu de mon voyage et communiqué mon itinéraire, mes paiements à l’étranger sont restés bloqués un bon bout de temps. Ils m’avaient débloqué la carte pour les deux premiers pays de mon itinéraire et c’était tout. En Chine, je payais tout en espèce et le paiement des réservations des hébergements se faisaient soit sur place en espèce, soit via les applications où la CB était enregistrée donc pas de contrôle en temps réel de la banque. Je m’en suis rendu compte qu’à la fin de mon étape où j’ai du faire une CB directement en magasin. Après vérification, ils avaient même bloqué les paiements en ligne depuis une adresse ip à l’étranger ! En dehors des applications mobiles où j’avais enregistré la carte, je ne pouvais faire aucun paiement. Très pratique pour réserver une location de voiture ou un billet d’avion en avance… Avec un temps de réponse de 48 h, j’avais largement le temps d’accumuler les pétages de câbles. De plus, à chaque message, ils me demandaient à nouveau mon itinéraire avec les dates précises d’entrée/sortie des pays concernés que je leur renvoyais avec des dates approximatives. Comme si, dans un tour du monde, on pouvait savoir ce genre de chose au jour près… Après plus d’un mois d’échanges (avec 48 h de temps de réponse, une demande/réponse/redemande prenait la semaine. Évidemment, le service client était injoignable le week end), j’ai fini par les envoyer chier (poliment, hein, mais le fond y était) et je leur ai ordonné de me débloquer ma carte pour tous les pays de mon itinéraire à compter de la date de mon message jusqu’à la fin de mon voyage. Au point où j’en étais, j’étais prêt clôturer instantanément mon compte chez eux. Au niveau frais collatéral, ça m’a coûté très cher, plus 600 € en cumulé. J’ai du utiliser ma carte de secours LCL un certain nombre de fois (bonjour les commissions) et passer quelques coup de fils internationaux pour régler les conséquences de ces blocages (à plus de 2 € la minute, j’étais content). Curieusement, je pouvais en revanche faire des retraits sans aucun problème (heureusement).

Pour résumer : Monabanq vendais une carte bleue visa premium, donc internationale par définition, utilisable qu’en France . Comme pour les demandes de visa, ils exigeaient les dates d’entrée/sortie du pays concerné lorsqu’on voyage, au jour près. Tu vas me dire : “ce n’est pas trop grave, il suffit de les prévenir juste avant d’arriver dans le pays”. Oui mais non. Déjà il leur a fallu plus d’un mois pour rendre ma carte utilisable (j’ai fais toute la Corée du Sud sans, bien que je leur eus précisé où je me trouvais). Ensuite, une carte internationale visa se doit d’être utilisable à n’importe quel moment et à n’importe quel point du globe compatible avec le réseau visa. Sinon, elle n’a aucun intérêt et le prix de la cotisation n’est pas justifié. Mais leur système de sécurité étant très con, ils préféraient la bloquer par défaut et la débloquer au compte goutte. Et visiblement, le faire pour plus d’un mois consécutif semblait très compliqué même si tu leur fournissais un itinéraire avec des dates approximatives (à 2 – 3 jours près, pas de plusieurs semaines donc pas insurmontable à gérer, faut pas pousser mémé dans les orties). Personnellement, leur système de sécurité/protection, ils peuvent se le mettre dans leur fondement. A partir du moment où un système entraîne plus de contraintes que de bénéfices, il faut le changer. En comparaison, j’avais également prévenu LCL de mon voyage et je n’ai eu aucun problème. Ils avaient noté les pays de mon itinéraire et tant que les paiements étaient dans ces endroits, les transactions se faisaient. Les rares fois où ils ont eu un doute (pas pendant ce voyage, mais à d’autres moments il y a quelques années), ils me contactaient soit par téléphone soit par mail pour me demander des précisions, sans bloquer la transaction par défaut. Si tout était ok, ils laissaient. Si cela ne venait pas de moi, ils l’annulaient  immédiatement. Mais bon, ils n’avaient pas 48 h de temps de réaction non plus. Dès qu’une opération suspecte apparaissait, ils me contactaient dans l’heure. Pour le prochain voyage de ce type, je prendrai une autre banque que Monabanq.

Les assurances

Prendre une assurance voyage était obligatoire. Ne serait ce que pour obtenir les visas. Étant à la Matmut, j’avais une formule SMAC qui, sans l’être explicitement, était quasi systématiquement appliquée lorsqu’on prend une assurance chez eux. Elle n’est pas excessive, à 24 €/an, et couvre un très large éventail de sinistres lorsqu’on est en déplacement en France ou partout à l’étranger, notamment les frais de rapatriement ou d’hospitalisation, en complément de la sécurité sociale et les éventuelles mutuelles. Le seul point négatif de cette assurance est qu’elle ne couvre pas les frais de recherche. L’assurance de la visa premium couvre ces frais. Donc avec ces deux formules, j’étais couvert à 100 % pour tout ce concernant les frais médicaux et associés, pendant 90 jours pour les frais de recherche. Le deuxième point à assurer était la responsabilité civile, non pris en charge par la SMAC mais couvert par l’assurance visa premium à une hauteur de 1,525 millions €/ sinistre, ce qui n’est pas trop mal. Mais, je gardais mon appartement. Donc j’avais encore mon assurance habitation, avec la responsabilité civile incluse, partout dans le monde, sans restriction géographique, pendant 12 mois. Avec un plafond de cent millions € par sinistre ! La personne que j’avais eu au téléphone quand je m’étais renseigné était aussi surprise que moi par le montant. Après une petite recherche, j’avais un vieux contrat datant de 2008. J’avais déménagé entretemps bien sûr mais je n’avais pas changé de formule. Depuis, les conditions de ce contrat avaient évoluées pour les nouveaux clients mais pas pour moi. Donc tant que je garderais cette assurance, je serais couvert en responsabilité civile jusqu’à  cent millions d’euros. En résumé, mes assurances habitation + SMAC que je possédais déjà me couvraient durant la totalité de mon itinéraire et je n’avais pas besoin de souscrire à une assurance voyage. Celle de la carte visa premium était utile uniquement pour les frais de recherche, pour les 90 premiers jours. Pour les dernières semaines restantes, j’avais décidé de m’en passer. Souscrire à une nouvelle assurance juste pour ça ne me semblait pas rentable au niveau risque/bénéfice.

Le fil d’Ariane.

C’est un service du ministère des affaires étrangères pour les Français en déplacements à l’étranger. Le principe est très simple, on s’y inscrit et on signale notre entrée dans un pays. En échange, ils nous envoient des infos ou des alertes en cas de problème et peuvent contacter un proche.  Après réflexion, je me suis dit que le ratio emmerdements/bénéfices n’était pas du tout positif. Je n’aime pas être pisté, encore moins par un ministère. Déjà que le passage des douanes me gonfle en général mais l’idée de me signaler à l’Administration française à chaque entrée et sortie d’un pays a tendance à me filer pas mal de boutons. De plus en cas de problèmes, je n’avais pas trente six milles choix : soit ce serait d’ordre médicale donc les assurances géreront, soit ce serait d’ordre sécuritaire (attentat, émeutes etc…) donc je foncerai à l’ambassade ou au consulat. En cas de catastrophe naturelle, type tremblement de terre ou tsunami, il y avait que trois possibilités : soit j’étais mort donc osef soit j’étais blessé donc assurances et rapatriement probable, soit je n’avais rien et je pouvais prévenir par moi même. Donc j’ai décidé de ne pas utiliser le fil d’Ariane.

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