L’île Cheung Chau une petite île (2,5 km²) à une dizaine de kilomètres au sud ouest de HK. Elle est formée de deux collines jointes par une étroite bande de terre. C’était une ancienne île de pêcheurs mais le tourisme y est maintenant la principale source de revenu. Plusieurs lignes de ferrys au départ de Central permettait de la rejoindre : les grandes vitesses en une demi heure, les express en 45 minutes et les ordinaires en 1 heure. Les quais de Central étaient relativement bien organisés et clairs dans leur indications (merci l’anglais), je n’avais pas eu trop de difficulté pour trouver. J’ai pris l’express pour 38,5 $, j’étais parti de l’auberge à 8 heure et demi mais j’avais perdu pas mal de temps et le départ était pour 10 h. Les arrivées étaient dans le port de pêche, sur la côte ouest de la partie centrale. Les habitations et les commerces étaient concentrées dans cette partie. Les rues étant très étroites, il n’y avait pas de voitures, juste quelques mini camionnettes de temps en temps. Pour se déplacer, les vélos étaient de rigueurs et de nombreux points de location en proposaient. Mais c’était utile uniquement si on voulait rester dans la partie centrale et qu’on avait la flemme de se faire une demi de marche au maximum. De plus, avec le monde qu’il y avait, se déplacer en vélo n’était pas forcément la meilleur idée. Le matin, ça allait encore mais l’après midi, c’était la folie. Et encore, ce n’était toujours pas la haute saison touristique…
J’ai commencé ma visite par la partie nord de l’île, en longeant la côte par l’ouest pour faire une boucle et revenir par la côte est. La pointe nord était difficilement accessible donc j’ai du couper par le sommet. Petit détail : il y avait énormément de chiens errants sur l’île. C’était assez marrant de les voir se prélasser sur les petites plages désertées. Les chemins étaient plaisants dans l’ensemble et les montées n’étaient pas foncièrement dures. Sur la côte est, je suis descendu sur Coral Beach. De loin et de haut, elle était magnifique : en léger arc de cercle et l’eau presque verte. Sur place, c’était une catastrophe : un dépotoir à ciel ouvert. Elle était recouverte de détritus et des cadavres de poissons parsemaient le sable. J’y avais accédé par le côté sud et je suis remonté par le côté nord, par des escaliers. Dans la montée, j’ai croisé un rassemblement près d’un cimetière. Je ne sais pas à quelle cérémonie cela correspondait mais ils y venaient pour y manger et faire plus ou moins la fête sur les tombes. J’en au vu d’autres ensuite au sud, sur le cimetière principal.
J’ai rejoint la partie centrale en traversant les habitations en hauteurs. Certaines avaient des fresques murales. De là, je me suis un peu baladé dans la ville et je suis passé devant le temple Yuk Hui, que je n’ai pas visité. En revanche, il y avait un marché aux poissons un peu plus à l’ouest que j’ai parcouru. C’était le début d’après midi et il y avait nettement plus de monde qu’à mon arrivée. Il y avait énormément de restaurants et d’échoppes. Petit détail, il y avait un garage à vélo dont les parois grillagées servaient de supports à cadenas, un peu comme sur certains ponts. Entre ceux qui y faisaient des selfies ou prenaient la pose, ça avait été très compliqué d’y prendre des photos… La plage Tung Wan était sur la côte est de l’isthme. C’était la plus grande de l’île et la majorité des touristes s’y concentraient. Elle était beaucoup plus propre que Coral Beach. Je ne m’y suis pas vraiment attardé et j’ai continué vers le sud, en longeant la côte est.
Toute proche de Tung Wan Beach, il y avait Kwun Yam Beach, une toute petite plage. Un passage surélevé au nord permettait d’y avoir une vue d’ensemble. J’ai voulu prendre une photo de cet angle. Légèrement en contrebas du chemin, il y avait une avancée plane. Un jeune couple avait décidé d’y faire des selfies. Donc ils étaient en plein dans mon 1er plan. J’ai attendu plus de 20 minutes qu’ils aient finis. J’en pouvais plus. Ils étaient vraiment nuls, ils ne s’en sortaient pas. A un point, je m’étais même demandé si je n’allais pas les voir pour faire les photos à leur place. Ils avaient mis leur téléphone avec un pied et un retardateur. Sauf qu’au lieu de laisser l’un d’entre eux où ils voulaient prendre la photo pour pouvoir la mise au point et le cadrage, ils lançaient le retardateur et ensuite ils se plaçaient. Donc forcément, le résultat était pourri et ils recommençaient. D’habitude, j’évite d’être condescendant mais là, ils étaient vraiment des bras cassés. Quand ils ont enfin eu leur photo, ils sont repartis en reprenant le chemin et j’ai commencé mon cadrage. Sauf qu’au moment où j’allais presser mon déclencheur, ces gougnafiers sont passés juste devant moi. Le chemin était étroit et mon reflex n’était pas foncièrement discret donc ils avaient forcément vu que je prenais une photo mais osef, ils ont passés comme si rien n’était. Bon, là je les ai engueulés comme du poisson pourri. Ce genre de chose a tendance de me mettre les nerfs à vifs. Quand je me promène, je regarde autour de moi et si je vois quelqu’un prendre une photo, soit j’attends, soit je passe par derrière. Donc face à ce genre d’abrutis, j’ai des envies de meurtres. Si tu fais ça, tu es officiellement un connard. Ce n’est pas compliqué de regarder devant toi quand tu marches !
Il y avait beaucoup plus de monde sur la partie sud de l’île. A l’est, ils avaient une “mini grande muraille”, concept intéressant. C’était un chemin qui passait sur des vestiges de fortifications, rien à voir avec la Grande Muraille au niveau taille, mais ils avaient leur fierté… En longeant la côte sud, le chemin devenait plus rocailleux et il était assez compliqué de passer. J’ai du remonter par la ville un peu au dessus puis redescendre au sud est par une allée bondée traversant le cimetière. De là, je marchais sur des rochers ou des passerelles relativement étroites avec des points de vues assez joli, notamment Pak Tso Wan ou Po Yue Wan. D’ailleurs, il y avait des rochers fendus dans la mer à proximité qui me faisait croire que Chuck Norris y était venu. Au nord est, il y avait également une grotte qui servait de cachette à un célèbre pirate locale mais il y avait beaucoup de trop de monde, je n’ai même pas tenté d’y faire la queue. Certains passages étaient tellement étroits qu’il était impossible de se croiser. Je me suis fait pas mal arrêté par des touristes pour que je les prennent en photos avec leur portable. D’ailleurs, il y a eu une fille qui m’avait demandé un angle orienté plein ouest. Sauf qu’elle n’avait pas pensé au soleil… J’ai fini mon tour en revenant sur le quai Sai Wan. C’était la fin d’après midi et il y avait une foule très conséquente. Je n’ai pas trop traîné et j’ai rejoint le quai central pour prendre le 1er ferry qui repartait. C’était un ordinaire à 20,2 $ et j’ai rejoint HK vers 18 h après près d’une heure de traversée. Après avoir déambulé dans le quartier, je m’étais fait un restaurant japonais dans la soirée. Je m’étais lâché : 150 $ pour un ramen et une Asahi. Mais pour la 1ère fois depuis très longtemps, j’avais de la viande fondante qui ne se démontait pas dans mon bouillon. C’était appréciable.
L’île Cheung Chau n’était désagréable dans l’ensemble. Très touristique, il y avait énormément de monde l’après midi mais en s’éloignant de la zone centrale et des commerces, je pouvais être dans des coins plus tranquilles avec des vues sur la mer qui en valaient la peine. Vues qui étaient malheureusement gâchées par la pollution.