Banff est une petite ville très touristique dans les montagnes Rocheuses, au milieu du parc national de Banff. Elle est située à environ 120 km à l’ouest de Calgary.
Location de la voiture
Dans les Rocheuses, je voulais avoir une grande liberté de mouvements et ne pas perdre trop de temps à attendre un bus. D’autant plus qu’en mai, les transports en commun n’étaient pas encore à plein régime dans les montagnes. J’avais donc loué une voiture à Calgary, dans la catégorie des sous compactes. J’étais seul, je n’avais pas besoin d’un veau. J’étais passé par Authentik Canada, une agence de voyage organisée qui proposait aussi des possibilités de locations de voiture. Pour 7 jours, j’en avais eu pour 264 $. Vu que je rendais la voiture à Vancouver, j’avais eu aussi des frais d’abandon à hauteur de 300 $ (420 $ avec les taxes). Ce qui faisait 684 $ soit presque 100 $ (66 €) par jour, sans compter l’essence. Dans les autres agences de locations, c’était encore plus cher, toujours avec les frais d’abandons. Mais je n’avais pas le choix : ça m’aurait coûté plus cher de faire une boucle à Calgary et prendre un transport en commun pour Vancouver. Je suis donc retourné à l’aéroport de Calgary, rejoindre l’agence Thrifty qui se chargeait de la location. Au niveau administratif, il avait fallu : le bon d’échange envoyé par Authentik Canada (à imprimer et à remettre au comptoir), mon permis de conduire et ma carte de crédit pour la caution de 200 $. J’avais un gros doute avec ma carte Monabanq mais j’avais testé des petits paiements la veille et il n’y avait pas eu de soucis. Miracle ! (Pour le reste du voyage, je restais méfiant tout de même mais les seules fois où j’avais eu à utiliser ma CB LCL était parce que j’avais dépassé le plafond de paiement. Donc normal). Le mail m’avait prévenu que la récupération de la voiture pouvait durer un certain temps mais ça avait duré moins de 10 minutes. Il n’y avait personne d’autre que moi donc forcément, ce fut rapide. J’ai pris l’option plein compris, ce me permettait de rendre la voiture sans y faire le plein. En général, ce n’est pas intéressant, les agences facturant au prix fort. Mais là, le plein était facturé au tarif essence de Calgary. Si je n’avais pas pris cette option, j’aurai du faire le plein à Vancouver avant de déposer la voiture, où le prix du carburant était beaucoup plus cher (c’était de l’ordre de 20 à 30 %).
J’ai quitté l’aéroport vers 10 h 30 et j’ai rejoint la transcanadienne. Beaucoup de lignes droites, la neige était bien dégagée des routes donc le chemin avait été tranquille. Un peu trop peut être : je ne m’étais pas perdu. Le GPS n’avait pas eu de problème et il n’y avait qu’une seule route après Calgary. Banff n’était pas très loin : à environ 180 km. Quelques kilomètres avant d’arriver, je suis passé par un péage. C’était les points d’entrées aux parcs nationaux. Les Rocheuses en regroupent 5 : Banff, Jasper, Yho, Kootenay et les Lacs-Waterton et sont à l’origine des parcs nationaux au Canada. L’accès était payant, au prorata du nombre de jours. Pour 5 nuits, j’en avais eu pour 49 $ (c’était 10 $ la journée mais j’avais eu 1 $ de réduction au prorata du nombre de jours) et un ticket avec la date de sortie à mettre en évidence sur mon pare-brise. Je suis arrivé à Banff en fin de matinée, en ratant ma sortie (j’étais un peu trop focalisé sur la montagne) mais ce n’était pas grave, la sortie suivante me rapprochait du centre ville où était mon auberge de jeunesse (le Samesun Banff).
Il était évidemment trop tôt pour y faire mon check in mais j’ai pu y laisser la voiture et mon sac à dos. La fille de l’accueil m’avait conseillé une petite randonnée au sud est de la ville en attendant. Conseil que j’avais suivi. Je suis revenu en fin d’après midi, peu après 18 h. J’étais dans un dortoir relativement grand avec 6 lits superposés, des casiers et une salle de bain/wc. Il y avait une cuisine commune, relativement petite mais c’était convivial. En plus de la cuisine, il y avait un cellier avec des emplacements où on pouvait y mettre nos denrées (avec des étiquettes à disposition pour identifier nos affaires) ainsi qu’un frigo qui fonctionnait de la même manière. Il n’y avait pas beaucoup de places autour des deux tables donc on avait mis plus ou moins mis en place un système de “service” avec ceux qui mangeaient tôt et les autres. Il y avait également une salle commune de type salon avec des canapés et une télévision. L’auberge faisait également bar au rez de chaussée qui servait de salle pour le petit déjeuner (fourni) le matin. J’en avais pris un le 2ème jour, je m’étais levé vers 6 heure et demi (toujours le décalage horaire) et j’avais prévu de passer pas mal de temps dans les montagnes (en pratique, ce fut un peu différent). C’était copieux si on voulait vraiment manger : des pancakes, des muffins, des fruits, du jus de fruit, des céréales, du lait, du thé ou café et j’en oublie, à volonté. Ils ne rigolaient pas avec le petit déjeuner. Curieusement, il y avait énormément d’Allemands (des jeunes). J’avais tenté de voir un match de hockey (le sport national) le 2ème soir dans le salon commun mais je m’étais endormi… Quelque soit les sports à la télévision, rien à faire, je n’arrive pas à accrocher.
La ville avait très peu d’intérêts en soi. Je ne vais pas en dire grand chose. La rue principale était bordée d’hôtels, de restaurants et de boutiques. Le cadre était cependant très beau avec les montagnes. Un truc peut être utile : il y avait des toilettes publiques à proximité du carrefour principal.
Le parc national Banff
Crée en 1885, il est le 1er parc national du Canada. A l’origine limité aux sources thermales sulfureuses à proximité de Banff, il a été agrandi peu à peu jusqu’à atteindre plus de 6 600 km² aujourd’hui. Je ne vais évidemment pas décrire ce qu’il contient, ça va être beaucoup trop long. Comme d’habitude, je ne parlerai uniquement ce que j’ai vu (ou parcouru). Spoil : il y aura énormément de lacs…
La montagne Tunnel
C’était une petite montagne qui dominait Banff et la vallée par l’est. Une petite randonnée était possible avec deux point de départs : au lower parking area, à environ 700 mètres à vol d’oiseau du centre ville ou bien au upper, un peu plus haut, sur la route de la montagne Tunnel. Suite au conseil de la fille à l’accueil de mon auberge de jeunesse, j’y étais allé me dégourdir les jambes. Vu que j’étais à pied, j’avais commencé du point lower. La véritable randonnée commençait au point le plus haut. Entre les deux, c’était un petit chemin entrecoupé d’escaliers. Le trajet était assez facile dans l’ensemble. Il y avait encore beaucoup de neige, surtout sur les arbres mais la température s’adoucissait beaucoup. On était aux alentours des 10 – 15 °C. La neige commençait à fondre et à tomber régulièrement des arbres. Il n’était pas rare que je m’en prenne sur la tête en passant dans la forêt. Il n’y avait pas beaucoup de monde, ce qui était plaisant. A la fin, il y avait un panneau qui nous félicitait d’être arriver au sommet d’une montagne des Rocheuses. La vue sur la vallée était très belle, avec les lacs Vermilion visibles au fond.
Les lacs Vermilion
Il s’agit de trois lacs à l’ouest de Banff. J’y étais allé en fin d’après midi, après ma balade sur la montagne Tunnel et la traversée de la ville. Une route panoramique permettait d’atteindre les lacs. Longue d’environ 4 km, il y avait très peu de circulation donc la marche avait été tranquille. A l’est des lacs, on pouvait voir le mont Rundle sous la neige (et les nuages…). A proximité du début de la route panoramique, il y avait un petit bois traversé par une petite rivière qui se jetait dans le 1er lac. A mon retour, j’avais coupé par là en longeant la rivière, au lieu de continuer sur la route pour rejoindre Banff.
Le lac Louise
C’était l’un des lacs les plus connus du parc. Le plus beau ? Je ne sais pas. Il est à une soixantaine de kilomètres au nord ouest de Banff, pas très loin de la transcanadienne. J’y étais arrivé après 45 mn de route environ, peu avant 8 h 30 et il y avait très peu de monde. Le lac était encore gelé, il y avait une toute petite zone qui commençait à fondre. Avec les montagnes enneigées, le site était magnifique. (Spoiler : je dirais souvent que les sites étaient beaux/magnifiques/jolis. Pas de ma faute, les Rocheuses étaient impressionnantes).
Un chemin permettait d’en faire le tour. J’en avais à peine fait le tiers que j’ai été rejoint par une Ranger alors que je tentais de prendre en photo un oiseau sur la berge. Deux ours avaient été vus près du lac et les visiteurs devaient aller se réfugier à l’hôtel (un château immense datant du début du XXème siècle). J’ai du faire demi tour et d’autres membres du personnel guidaient les gens vers les entrées de l’hôtel. Les parking n’étaient pas accessibles non plus : à priori, les ours étaient au niveau des chemins y menant. Au niveau de la protection des animaux, en particulier des ours, ils ne rigolaient pas. Il était hors de question de les chasser (pour éviter de les perturber), il fallait juste attendre qu’ils partent d’eux même. Ce qui pouvait durer un certain temps… J’avais passé près de deux heures au bord du lac et à mon retour, j’avais vu la différence entre 8 h 30 et 10 h 30 : la quantité de personnes avait triplé voir quadruplé ! Quand les ours sont enfin partis, j’ai rejoint le parking : de quasi vide à mon arrivée, il était rempli. Heureusement, la plupart des touristes se contentaient d’aller sur le ponton principal. Très peu prenaient le chemin autour du lac. Quand la Ranger m’avait rattrapé, j’étais tout seul depuis pas mal de temps. Donc si tu veux un peu de tranquillité, prend le chemin et au bout d’une demi heure, tu devrais être dans le calme. Remarque, en été, ce n’est peut être pas la même chose…
Le lac Moraine
Lac présent sur les billets de 20 $, il était au même titre que le lac Louise, très connu et visité. Situé à 14 km au sud ouest du lac Louise, la visite des deux lacs la même journée était un circuit classique. Pour moi, ça avait été très rapide : l’accès était fermée. La route y menant était bloquée par la neige et le seul moyen d’y aller était à pied ou en ski de fond. Une marche de 28 km aller/retour, avec des ours toujours dans le coin… Nope. Si jamais je retourne dans le coin en été, je ne suis même pas sûr d’y aller. Apparemment, le site est noir de monde avec parfois des embouteillages dès 6 h du matin. C’est mort.
Le lac Minnewanka
L’accès au lac Moraine étant fermé, j’avais largement le temps de faire le tour d’autres lacs aux environs de Banff. Le lac Minnewanka était situé au nord est de la ville. Un peu atypique, il était plus ou moins artificiel avec la pose de plusieurs barrages successif durant le XXème siècle. Un village avait été submergé par la montée artificielle des eaux. Lac relativement grand, une moitié de sa surface était encore gelée. Des chemins permettaient de longer ses berges, côté nord et s’enfonçaient dans les forêts. Pour information, cette zone était habituellement occupée par des grizzlis qui y mangeaient les baies de la shéphardie, plante qui poussait en abondance dans le secteur. De plus, de juillet à septembre, il était interdit de s’y déplacer à moins de quatre personnes et la possession d’une bombe de gaz poivré était obligatoire.
Le lac two Jack
Petit lac communiquant avec le lac Minnewanka par sa pointe nord, ses berges étaient peuplés de spermophiles qui sortaient de leur hibernation et pas vraiment farouches. Ils pouvaient rester à moins d’un mètre de moi sans que ça ne les perturbe. Il n’était pas difficile de les voir à la sortie de leur terrier non plus.
Je ne suis resté que deux nuits à Banff et une journée et demi. C’était un peu court mais mon budget diminuant, je ne pouvais y rester trop longtemps et je voulais voir d’autres sites plus loin, du côté de Jasper.