Vancouver

Vancouver est la 8ème plus grosse ville du Canada avec environ 700 000 habitants. Son agglomération en revanche, est la plus peuplée du  pays avec plus de 2,5 millions de personnes. Située au sud de la province de Colombie Britannique, sur la côté Pacifique, elle est considérée comme une des cinq meilleures villes au monde pour sa qualité de vie. Un petit détail : il était interdit de fumer dans la plupart des lieux publics, parcs inclus. En revanche, la consommation de joint était tolérée. Le cannabis était légalisé au Canada et en vertu de l’usage thérapeutique, ils ne pouvaient en interdire la consommation dans les parcs.

Je suis arrivé près du centre ville de Vancouver en plein après midi, sous une chaleur qui contrastait avec les 5 °C que j’avais eu à Calgary une semaine avant. Mon auberge de jeunesse était à une petite demi heure de marche de la staion Yaletown- Roundhouse. Elle était sur Main street, à une centaine de mètre au sud de Chinatown. C’était tout proche d’un quartier de sans abris et de drogués, au nord de Chinatown. Le mec de l’accueil m’expliquait que Vancouver avait un climat doux durant toute l’année et qu’il y avait donc beaucoup de sans abris qui y venaient vu qu’on pouvait y dormir dehors sans problème de température. Avec les 30 °C qu’il faisait, je le croyais sans peine. En revanche, ils n’étaient pas dangereux, ils laissaient les gens tranquilles. J’avais laissé mon sac à l’accueil pour faire quelques courses et j’étais passé par ce quartier. Il y avait une odeur très forte et désagréable, un  mélange d’alcool, de crasse et d’urine. Sans avoir de côté voyeur, il y avait une démonstration de misère humaine qui aurait été instructive pour beaucoup. Bref, ayant enfin trouvé un supermarché au sud est de Chinatown (qui était mon premier objectif), je suis retourné à l’auberge en fin de journée, avec une petite pause à Creekside Park et après avoir croisé deux ratons laveurs dans une petite rue transversale.

L’auberge, le C&N Backpackers Hostel, était correcte, ce n’était clairement pas la meilleure que j’avais eu et la propreté était moyenne. Il y avait une minuscule cuisine, deux petits salons communs, un salle de douche et un wc par étage (2 étages). Il y avait un accès à l’arrière pour fumer. J’étais dans un dortoir de 4 lits superposés avec un petit lavabo. Nous n’étions que 2, j’étais avec un Chinois qui étudiait à St Pierre et Miquelon. Il pensait que c’était Canadien mais il avait pas été trop déçu quand je lui ai appris que c’était Français. Le 2ème soir, il m’a proposé d’aller dans un restau pas cher qu’il connaissait dans le coin. Je l’ai donc accompagné à Chinatown dans un petit restau. J’avais pris du boeuf thai avec du riz. Je pensais avoir une assiette, c’était en soupe. Va manger du riz dans une soupe avec des baguettes !  Le 3ème soir, j’avais fait plus connaissance avec un des gérants de l’auberge, il était Québécois et lisait beaucoup de science fiction et de fantasy, des thèmes que je lis également régulièrement. Il m’avait également conseillé d’aller dans un Best Buy pour un nouveau casque. Je n’avais toujours pas jeté l’ancien qui était pratiquement mort,  je ne sais pas pourquoi ( que je ne l’avais pas jeté, pas qu’il soit presque HS). J’y avais jeté un coup mais je n’avais rien trouvé d’intéressant. En revanche, les prix des appareils photos étaient nettement plus intéressant qu’à Hong Kong. Avec les taux de changes qui étaient avantageux pour l’euro, les boitiers revenaient quasiment à  moitié prix par rapport à la France. Le Québécois m’avait aussi fait goûter du yaourt qu’il faisait lui même. Pas mauvais, ça ressemblait d’avantage à du fromage blanc. Il y avait aussi un Japonais qui venait de Tokyo. Informaticien, il avait décidé de faire une pause dans son boulot et de se prendre une sorte d’année sabbatique. Cela faisait plus de 6 mois qu’il était à Vancouver. J’avais réussi à trouver du saucisson français et de la baguette que je lui avais fait goûter. Il avait adoré. Un autre résident nous avait offert des fraises également. Ce soir là, c’était un peu le partage de bouffe entre le yaourt du Québécois, les fraises, le saucisson et la baguette. Cela faisait très cliché mais ça faisait plusieurs mois que je n’en avais pas mangé donc quand j’étais tombé dessus, un peu par hasard, je n’avais pas trop hésité…

 

Envoi du colis.

Après mon échec à Tokyo, j’avais décidé d’envoyer mon colis de Vancouver. La 2ème journée, j’avais le tour des supérettes à Chinatown pour récupérer un carton vide. Ces magasins avaient toujours des cartons à jeter et il était toujours possible d’en récupérer. J’étais passé un peu tôt, vers 8h30 mais ils n’étaient pas encore ouvert. Une heure plus tard, j’avais pu avoir un carton. Le personnel n’avait pas de problème avec ça. Quand je leur avais demandé, ils m’avaient répondu “vas y, sers toi !”. J’ai ensuite acheté du papier craft et du scotch au home depot du coin, pas très loin de la gare Pacific Central, à l’est sur le Terminal Avenue. Le papier était pour amortir les chocs dans le colis. Dans l’après midi, j’avais trouvé un bureau de poste où une femme très sympa m’a imprimé les tarifs. Pour info, les colis supérieurs à 2 kg coûtait 130 $… J’avais récupéré une balance à l’auberge et j’avais mis mes chaussures chaudes et quelques mangas pour 1,7 kg. Le lendemain, je suis allé à un bureau de poste. Le colis total avec le carton faisait 2,05 kg et était 3 cm trop gros en longueur et largeur… J’ai du retourner à l’auberge et refaire mon colis. J’avais récupéré un autre carton sur place, moins épais. En utilisant une feuille A4, j’ai pu vérifier les dimensions et je suis retourné à la poste. 1,8 kg et les dimensions étaient ok. En envoi par bateau, j’en ai eu pour 29,15 $ soit moins de 20 €, ce qui était très bien et ça m’allégeais pas mal. Le colis est arrivé un mois après mon retour en France. Je ne sais pas si c’était spécifique à Vancouver où si c’était une coïncidence mais les deux bureaux de poste que j’avais vu étaient au sein d’un supermarché (un London Drug, pour le 2nd).

Chinatown

C’était l’un des plus anciens Chinatown d’Amérique du nord avec une création datant des années 1890s. J’avais passé plusieurs semaines en Chine et en Asie donc je me suis pas trop attardé dans ce quartier. L’auberge était à proximité donc j’y passais souvent mais je ne l’ai pas visité. Entre Chinatown, Gastown au nord et Downtown à l’ouest, il y avait la zone des sans abris, à cheval entre ces trois quartiers.

Gastown

C’était le plus vieux quartier de Vancouver, fondé en 1867. Le quartier légèrement en pente était agréable bien que très touristique. La principale curiosité était l’horloge à vapeur à l’angle de Water Street et Cambie Street, une horloge fonctionnant… à la vapeur, comme son nom l’indique. Water street regroupait beaucoup de boutiques et de restaurants. A son point nord ouest, se situait Canada Place, une énorme jetée basée sur un modèle de bateau à voiles. Elle servait de terminal pour les ferrys et de centre de congrès.

 

Coal Harbour

A l’ouest de Gastown, ce quartier touchait également Downtown, le centre ville. Tout sa partie nord était constitué de quais (comme son nom l’indique), dont un d’hydravions qui proposait des survols de la ville. Le seawall commençait là, à proximité de Canada place. Petite curiosité, un orque pixélisé  trônait sur une esplanade d’où on avait une vue d’ensemble de la baie (du port ?).  Autre curiosité : le Japadog. C’était une chaîne de vendeurs de hot dogs qui, à priori, était implanté un peu partout dans Vancouver. A priori car j’en avais vu qu’un seul sur West Cordova Street, pratiquement à l’angle de Granville Street. Ils vendaient des hot dogs façon japonaise. Donc oublie les classiques ketchup ou moutarde sucrée et fais place à la sauce teriyaki ou miso, à des saucisses de boeuf de Kobe ou des morceaux de porcs panés. Ceci dit, j’avais un doute que ce fut réellement japonais, il y avait même un hot dog Kimchi, le kimchi étant coréen… Je n’ai pas testé, de 8 à 10 $ le hot dog, ça faisait un peu cher pour moi.

 

Seawall

Le seawall est un chemin semi piéton, semi cycliste qui faisait le tour de Vancouver de Coal Harbour au nord jusqu’à la plage Kitsilano, au sud. Il avait été construit en 1917 pour luter contre l’érosion avec une longueur initiale de 8 km et atteint maintenant plus de 22 km. J’en avais parcouru une partie le 2ème jour, de Coal Harbour jusqu’à Creekside Park. Le 3ème jour, j’en avais une autre petite partie de Grandville à Creekside Park également. C’était un chemin très agréable (très probablement encore mieux à parcourir à vélo et pour les fous furieux en jogging) qui permettait d’avoir un très bon aperçu de Vancouver. Il contournait le parc Stanley à l’ouest et passait par trois plages, sobrement appelées 1ère, 2nde et 3ème plage. J’avais coupé par le parc pour rejoindre la 3ème plage, sans passer par la pointe ouest.

 

La 1ère plage, nommée aussi la plage des Anglais était la plus grande et avait une petite particularité. A proximité, un artiste chinois, Yue Minjin, avait sculpté 14 statues en bronze de lui même en train de rire. En partant de Coal Harbour, j’avais croisé un couple de Chinois qui m’ont demandé de les prendre en photo (avec leur appareil, hein.). On en avait profité pour discuter un peu. Ils m’avaient d’abord pris pour un de leur compatriote.

 

Le Parc Stanley

Énorme parc à l’extrême ouest de Vancouver de plus de 400 hectares, il contenait énormément de chemins serpentant sous les arbres. Il avait plusieurs sites comme l’aquarium de Vancouver, la pavillon Stanley, le jardin Shakespeare, le jardin des roses ou le lac Beaver. Le Chinois de l’auberge et moi avions convenu de se retrouver dans l’après midi à l’aquarium mais on n’avait pas réussi à se retrouver.  Du coup, j’avais continué ma visite. Le lac Beaver était plutôt un mare géante recouverte d’herbes hautes et de nénuphars. Il y avait également des canards branchu, pas vraiment farouches. Deux étaient passés sur le chemin, à moins de 30 cm de moi. Prudemment, certes, mais sans se presser. J’en avais surpris deux autres sur le lac à se toiletter. Le mâle aidait la femelle, c’était mignon. A l’ouest, à une centaine de mètres de la 3ème plage, il y avait l’arbre fantôme. C’était un cèdre rouge du Canada immense, vieux de 600 à 800 ans, dont il ne restait qu’une partie du tronc évidée. Des vieilles photos sur place montraient un éléphant adulte dans son tronc ou bien une voiture. Une grande partie des arbres de ce parc étaient immenses.

 

Le parc de la Reine Elisabeth

Au sud de Vancouver, derrière les quartiers résidentiels (que j’ai préférés au centre avec ses immeubles), ce parc d’environ 60 hectares était divisé en plusieurs zones. Les jardins de la Reine était au nord ouest avec un mélange de pelouses et de massifs d’arbustes. Au sommet d’une colline, il y avait le conservatoire Bloedel  qui était un jardin tropical. A proximité, il y avait une petite plate forme qui surplombait la ville avec une sculpture représentant un homme prenant en photo sa famille (je suppose que c’était sa famille). Pour la petite histoire, il m’avait fallu plus de 20 minutes pour ce cliché : un groupe de touristes posaient avec ces statues… Au nord ouest des jardins de la Reine, il y avait également quatre statues un peu particulières. Elles représentaient des couples s’enlaçant sous des énormes parapluies et étaient en une espèce de grillage permettant d’y accrocher des cadenas (Il faut vraiment que je prenne un jour le temps de me renseigner sur cette mode des cadenas d’amour et leur signification. Bien qu’il y ait un côté photogénique, je ne comprend vraiment pas la symbolique).

 

Le jardin botanique de VanDusen

Situé au sud de la ville, à l’ouest du parc de la Rein Elisabeth, il était moins étendu avec une superficie d’un peu plus de 20 hectares. Il était divisé en plusieurs zones plus ou moins thématique avec deux étangs. L’entrée était payante à 11,25 $ et un plan était fourni à l’accueil. J’y étais soit trop tard, soit trop tôt. Peu de plantes étaient fleuries. Cependant, c’était un très beau jardin avec une partie au sud impressionnante avec ses rhododendrons. C’était également un très bon spot pour faire de la macro. Avec mon 17-50, j’étais un peu limité. Un 90 ou un 60 fixe à 2.8 ou 1.8 aurait été bien utile. Des larges chemins permettaient de déplacer les groupes de touristes avec des petites navettes électriques. A l’inverse, de petits sentiers traversaient les zones de façon plus intime. J’avais eu énormément de chance, il y avait très peu de monde et quasiment pas de familles. Le jardin étant aménagé dans la thématique familiale, les gosses étaient un très gros risque. Va essayer de photographier un héron quand des mômes courent dans tous les sens à proximité !

 

Granville Island

L’île Granville n’était pas vraiment une île mais une presqu’île en plein milieu de Vancouver. Au début du XXème siècle, c’était une zone d’ateliers et de scieries. Maintenant, c’est un espace plutôt hétéroclite de boutiques dont un centre commercial spécial enfant, d’ateliers artistiques et de restaurants. Il y avait également pas mal de mouettes. L’île contenait deux marchés : un aux poissons et un autre, plus “traditionnel” avec des fruits, des légumes, des pâtisseries, du chocolat,  des charcuteries et même du thé. C’est là où j’avais trouvé le saucisson estampillé “Français” et la baguette. On pouvait y accéder par le nord par des petites navettes qui traversait le port ou bien par le sud via un petit passage. J’y suis allé par le sud, en revenant du jardin botanique.

 

Je suis parti au 4ème jour, tôt le matin vers 5 h du matin. J’avais rendu les clefs la veille au soir et récupéré ma caution de 10 $. Je m’étais aussi préparé quelques tartines de confiture pour le lendemain, la cuisine n’étant pas ouverte avant 6 h du matin. (Oui, j’avais pris un petit déjeuner). A 4 h, je pensais être seul dans le salon. Raté, il y avait un mec insomniaque. Du coup, il était content de voir quelqu’un au milieu de la nuit et il m’a tenu la grappe pendant que je mangeais. Il était sympa mais ça ne m’arrangeais pas. Si tu te souviens bien, j’avais écrit dans la partie Corée (Mokpo), que je n’étais pas vraiment opérationnel la 1ère heure après mon réveil. Tout ce que je voulais était de manger dans le calme, histoire d’émerger. De plus, après avoir pris ma douche et récupéré mes affaires, il m’avait de nouveau choppé dans le couloir pour discuter. Il avait failli me mettre en retard. Mon train partait à 6 h 30 et la gare était à moins de 10 minutes donc j’étais théoriquement très en avance. Sauf que j’allais aux Etats Unis et qu’il fallait passer la douane… De plus, les places n’étaient pas numérotées, c’était la règle du “1er arrivé, 1er servi”. Donc il ne fallait pas que je traîne. Je suis arrivé à la gare vers 5 h 30. Il y avait déjà un peu de monde…

 

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