Alors, de base j’avais un forfait Bouygues appel/sms/mms illimité en Europe et 500 Mo de données mobiles. Ne voulant pas exploser les factures en hors forfait, je l’ai gardé en secours et j’ai pris le forfait Free à 19,99 €. Le gros avantage de ce forfait en 2019 ? 25 Go de données mobiles incluses dans une cinquantaine de pays et appel/sms/mms illimités aux Etats Unis et Canada, ce qui m’était largement suffisant. Connaissant le tarif des communications là bas, c’était très rentable. En résumé, l’utilisation des forfaits s’est divisé comme suit :
– Le n° habituel Bouygues uniquement pour les cas d’urgences dans tous les pays (excepté le Canada et les Etats Unis) et les sms de confirmations pour certains paiements en ligne.
– Le n° Free, uniquement données mobile pour la Russie mais également voix/sms/mms et urgence pour les Etats Unis et Canada.
– Cartes sim locales pour la Mongolie, la Chine et la Corée du Sud.
– wifi public pour Tokyo.
Mais seule ma famille était au courant. Pour les amis, j’ai été beaucoup plus radical : je leur ai dit que mon n° Bouygues n’était pas disponible et que je ne serai pas joignable vu que je n’utiliserai uniquement que des n° locaux. J’ai tout de même crée une adresse mail, celui de Bibou, au cas où. Franchement, je ne sais ce que j’aurai pu faire dans ces cas là puisque j’aurai été à des milliers de kilomètres. Mais bon, ça a pu en rassurer de savoir que j’étais quant même joignable au cas où.
Je ne voulais pas lire mes mails durant tout mon voyage. Pour deux raisons très simples : 1) je voulais voyager en me coupant au maximum et 2) il est parfois très difficile d’accéder à ses boîtes mails depuis l’étranger. Système de sécurité, tout ça… Schématiquement, lorsqu’on se connecte à son compte en ligne d’une adresse ip différente à celle habituelle, la boîte mail bloque l’accès et envoie une alerte à un mail de secours. De là, on confirme que l’activité est normale et on peut lire nos mails. Très bien. Sauf que : l’accès à la boîte mail de secours est également bloqué puisque la demande se fait à partir d’une adresse ip inhabituelle. Cercle vicieux, cette même boîte envoie un mail d’alerte à une autre adresse de secours dont l’accès est aussi bloqué à cause de l’adresse ip etc… Le cas extrême a été avec un ancien Blackberry. Les serveurs principaux de Blackberry se trouvaient en Irlande. Donc les systèmes de sécurité étaient perdus : téléphone localisé en France mais accès depuis une adresse ip en Irlande… Dans le doute, ils bloquaient tout donc je n’avais pratiquement aucun accès. Bon, il y a eu quelques évolutions. Gmail par exemple ne bloque plus, ils envoient juste un mail d’alerte. Il y a aussi le système d’alerte via téléphone. Au lieu d’un mail, ils envoient un sms. Donc là, peu importe où on se trouve. Plus simple, la plupart ont des applications mobiles. Mais je suis très attaché au respect de ma vie privée (dit il en publiant un blog sur sa vie privée) et je sépare au maximum les informations. Donc il est hors de question que mes boîtes mails aient accès à mon numéro de téléphone. Et aucun mail n’est absolument urgent au point que je doive le lire sur mon téléphone à la minute. Ma philosophie est : si c’est vraiment urgent, ça sera sms ou appel. La preuve : les codes de confirmation de transactions bancaires en ligne sont envoyés par sms, pas par mail. Je n’utilise donc pas les applications de mails ni leur service d’alerte par téléphone. Idem pour certains sites comme Facebook. Ayant un téléphone sous Android, j’étais cependant obligé de créer un compte google (avec gmail entre autre) pour pouvoir accéder aux applications. J’ai donc créé une adresse mail, que personne ne connaît, uniquement dédiée à ce compte avec un pseudo n’ayant rien à voir avec moi. Tu dois probablement penser que je suis parano. Mais si tu observes bien tout autour de toi, tu remarqueras qu’aucun système réseau n’est sécurisé. Il y a toujours des failles. La plupart vient de l’insouciance humaine mais au niveau technique, il y en a aussi. Le piratage d’un téléphone n’est pas très compliqué, surtout si tu laisses le wifi, le bluetooth, le GPS ou autres applications activées en permanence. Donc en séparant les choses, je limite les risques. Un autre paramètre à prendre en compte est le vol de portable. Si on me le vole, on n’obtient pas grand chose. Du point de vue financier, ça ne vaut quasiment rien à la revente. Du côté des données personnelles, il y a peu de données confidentielles vraiment utiles vu que tout est séparé.
De manière générale, je ne suis pas un adepte des applications mobiles. Mon utilisation du téléphone se limite à appel, sms, whasapp et GPS de temps en temps (je t’avais dis que j’avais un sens de l’orientation inexistant ?). Pour tout le reste, rien ne m’est urgent au point de ne pas attendre d’être chez moi. Pour le voyage, c’était un peu différent. J’avais besoin d’un certain nombre de choses qu’il fallait que je puisse y accéder rapidement. J’ai donc installé quelques applications, toutes gratuites et, bien évidemment, aucune ne fonctionnait automatiquement. Il fallait obligatoirement que je les lance manuellement.
Finances :
LCL : application de ma carte visa secondaire et de ma banque principale. Peu utilisé. Juste pour un contrôle des comptes de temps en temps.
Monabanq : application de ma carte visa principale. Beaucoup utilisé, surtout pour régler le problème de la carte bloquée…
Paypal : une bonne alternative de paiement en ligne, très utile si les CB ne passent pas. En théorie. Je l’ai utilisé une seule fois et elle a bugué : indiqué sur mon téléphone que l’opération ne s’est pas effectuée. Alors qu’elle avait été faite. J’ai dû faire deux fois l’opération et en annuler une à cause de ça. Sauf que c’était pour une réservation d’avion et donc j’ai eu des frais d’annulation du second billet.
Xe currency : outil très pratique de conversion de devises.
Assurances :
Matmut : application pour mon assurance voyage et responsabilité civile. Pas du tout utilisé. Heureusement, dans un sens.
Recherche et réservation d’hébergements :
Booking : surtout pour la Russie, le Canada et les Etats Unis.
Agoda : surtout pour la Mongolie, la Chine, la Corée du Sud et le Japon.
Hostelworld : utilisé de temps en temps mais l’application est une catastrophe. J’ai l’impression que ça a été codé par une bande de singes bourrés. Mes identifiants/mot de passe n’étaient jamais reconnus, j’ai dû les renouveler (changer, hein, pas les retaper. Donc mail pour le code de confirmation de changement, etc..) trois fois pour pouvoir y accéder. Une fois dessus, ergonomie catastrophique, temps de réponse d’une tortue asthmatique. Les rares fois que je l’ai utilisé, j’ai fini par passer directement par leur site en ligne. Ce qui dommage, leur base de donnée pour les auberges de jeunesses est assez importante.
Recherche et réservation de transports :
Kayak : moteur de recherche pour les billets d’avion principalement. Il s’occupe également des hébergement et des locations de voitures mais ce n’est pas intéressant. Il donne ensuite le lien vers le site proposant le billet qui nous intéresse. Il ne s’occupe pas des transactions.
Skyscanner : idem que Kayak.
Lastminute.com : idem que Kayak ou Skyscanner. Mais il s’occupe également des transactions.
Ctrip.com : surtout utilisé en Chine. J’en parlerai plus en détail dans la partie “Chine”.
Rome2Rio : moteur de recherche d’itinéraire. On donne un point de départ et un point d’arrivée. Il nous donne ensuite les différents itinéraires possibles ainsi que les modes de transports et les fourchettes de prix. Très pratique pour avoir une idée des moyens d’accéder à un endroit.
Sécurité :
Onavo Protect VPN : un VPN (Virtual Personnel Network) gratuit, assez fiable qui permet de contourner la censure dans certains pays comme la Chine. De plus, il peut sécuriser les informations personnelles quand on utilise un WIFI public. Je l’avais testé quelques temps avant de partir pour être sûr qu’il fonctionnait. Spoil : il n’a pas du tout fonctionné en Chine. J’ai du passer par un autre VPN : NordVPN. Mais j’ai aussi eu quelques problèmes avec eux…
Cartes :
Google Maps : On ne le présente plus. Cartographie de Google relativement précise, elle permet de s’orienter très facilement et peut servir de guide gps à pied ou en voiture. Elle possède énormément de fonctionnalités plus ou moins utiles. En téléchargeant les cartes, on peut l’utiliser hors connexion. Je ne suis pas un grand fan de cette application. Au niveau ergonomie, c’est parfois bien lourd. Exemple : pour marquer un lieux ou un point de repère. Il faut 1) sélectionner le lieux. 2) ouvrir un menu. 3° Créer une liste. 4) ajouter le point de repère dans la liste. 5) rouvrir la liste si on veut y accéder. Maps.me est beaucoup plus simple pour ça : 1) sélectionner le lieux. 2) enregistrer. Point.
Maps.me : alternative de Google Maps, elle est également très précise et se repose sur Open Street, une base de données collaborative. Son avantage par rapport à Google maps est qu’elle indique également les chemins de randonnées. Cependant, les noms des rues ou certains emplacement ne sont pas répertoriés (car pas encore indiqués par les utilisateurs), ce qui limite son utilisation en tant que GPS. On peut l’utiliser hors connexion mobile également, en téléchargeant les cartes au préalable. Son autre avantage : elle n’est pas bloqué par la censure chinoise.
Spoil pour les deux applications : j’ai pété des câbles. Cartes pas à jour, indications foireuses, lieux inexistants, guidage par gps aléatoire… J’ai eu quelques problèmes.
Here we go : application de guidage GPS pour voiture. Plus pratique que google map, plus fiable que Maps.me et utilisable hors ligne. Cerise sur le gâteau : elle n’est pas pourrie de pub comme peut l’être Wase, pour le moment (2019).
Communications
Whatsapp : Application qui permet de communiquer via les données mobiles par sms, facecam ou voix. Très ergonomique, facile d’utilisation. Ses principaux défauts sont une configuration pas intuitive et une non compatibilité avec les systèmes blackberry. Bloqué à priori en Chine, il m’a fallu passer par un VPN pour l’utiliser. Spoil : j’ai eu des problèmes en Chine avec, même avec un VPN.
Messenger : système de messagerie de Facebook. Elle a les mêmes fonctionnalités que Whatsapp mais les contacts sont ceux que l’on possède sur Facebook qui ne sont pas nécessairement les mêmes que ceux dont on possède les n°. Je ne suis pas fan de cette appli et je ne l’utilise pas de manière général, ma confiance en Facebook pour le respect des données privées étant quasi inexistante. Mais n’ayant pas les n° locaux de mes amis à l’étranger, je ne pouvais que l’utiliser pour les joindre si je voulais leur faire un petit coucou en passant. Jusqu’en 2018, il n’y avait pas de pub ou de contenus sponsorisés dessus mais depuis janvier 2019 (évidemment), cela a été déployé pour tout le monde après un essai en Thaïlande et en Australie. Donc vous avez maintenant des publicités basées sur vos échanges avec vos amis. C’est cool, non ?
Google trad : service de traduction de Google, il est extrêmement utile pour communiquer avec les locaux. Attention, les traductions ne sont pas parfaites donc à utiliser avec prudence. En téléchargeant les packs de langues, on peut l’utiliser hors ligne, certaines fonctionnalités n’étant plus disponibles dans ce cas, comme la traduction audio. Sa fonction traduction en temps réel est très pratique : en passant par l’appareil photo de ton smartphone, tu peux avoir la traduction de n’importe quel texte en direct. Grâce à ça, tu peux savoir ce qui est écrit sur les menus dans les restaurants ou sur les panneaux, par exemple. Cette fonction n’est possible actuellement que pour l’anglais. Donc si tu ne parles pas cette langue, elle ne sert à rien. Pour l’anecdote, si on avait pensé à l’utiliser la fois où j’étais au Japon avec des amis, on aurait évité quelques moments de vide cérébral…. Spoil : j’ai quant même eu quelques moments de solitudes…
Pour certaines applications, notamment pour les réservations d’hébergement ou de transport, il est très utile de créer un compte. La plupart du temps, un mail de confirmation de réservation est envoyé. Le fait d’avoir un compte permet de tout avoir directement mais une adresse mail de contact peut s’avérer judicieux. J’ai utilisé une adresse mail spécifique que je n’utilisais jamais, celle incluse avec mon forfait internet fixe, en l’occurrence Bouygues. Pour y accéder, il faut passer par son compte en ligne ou bien l’application donc l’adresse IP importait peu.