Visa Russie

Obtention du visa touristique

Pour voyager en Russie, un visa est obligatoire pour les Français.  Il n’est pas très compliqué à obtenir mais demande un peu de temps pour déposer la demande. Surtout avec les justificatifs exigés.  Bien évidemment, il en existe plusieurs types mais je détaillerai uniquement les démarches pour le visa touristique.  Une méthode simple est de confier la constitution de la demande à une agence spécialisée mais le tarif peut être assez élevé. Si tu pars en voyage organisé ou via une agence de voyage, en principe ils s’en occupent moyennant des frais.  Mon budget étant limité, je me suis débrouillé plus ou moins par moi même.

Le site russiable.fr explique de façon très détaillée la méthode pour en faire la demande par soi même. Ce qui m’a fait gagner beaucoup de temps mais pas éviter quelques erreurs comme tu le verra plus loin…

Pour le visa touristique, en 2018 il fallait :

– le passeport original contenant au moins 2 pages vierges et valable encore minimum 6 mois à compter de la date de délivrance du visa.

– une photocopie de la page des données du passeport (photo + signature).

– une photographie d’identité couleur aux normes et différente de celle du passeport.

– le formulaire de demande de visa rempli sur le site visa.kdmid.ru, daté et signé.

– une confirmation d’accueil pour touriste étranger établie par un tour opérateur russe, inscrit au registre fédéral des tour opérateurs ou voucher. Pour un séjour supérieur à 13 jours, un programme détaillé jour par jour est requis, tamponné et signé par le tour opérateur.

– l’original d’une police d’assurance médicale couvrant la Russie.

Pour l’attestation d’assurance, j’étais couvert par la formule SMAC de la Matmut. En revanche, l’attestation “classique” n’était pas valable pour la Russie. Il fallait passer via leur partenaire : Inter Mutuelle Assistance via un formulaire en ligne. J’ai obtenu la version électronique quasi immédiatement et la version papier trois jours plus tard, gratuitement.

Pour le voucher, ne comptant pas séjourner chez l’habitant, l’hôtel ou l’auberge de jeunesse pouvait m’envoyer ce papier, moyennant finance bien que théoriquement gratuit (environ 20 €). Mon itinéraire étant plus ou moins fixé, je voulais me garder un certain degré de liberté pour les logements et faire les réservations limite au jour le jour. De plus, ne passant pas par un tour opérateur, l’obtention d’un programme détaillé et tamponné était une étape administrative supplémentaire qui m’agaçait. Doublement car son utilité était très discutable vu qu’ils ne vérifient pas sur place si on le suit effectivement. De toute façon il est impossible de suivre à la lettre un programme, les aléas d’un séjour arrivant quasi systématiquement. J’ai réglé le problème de façon radicale en faisant ma demande pour 10 jours pour un séjour Moscou – St Pétersbourg – Moscou et des hôtels 2 étoiles en hébergement. Les confirmations de réservations d’hôtels n’étaient pas requises, juste leurs adresses. Le visa touristique étant valable pour un séjour maximum de 30 jours, j’étais tranquille théoriquement. Vu que je n’avais pas encore fais les réservations, je suis passé par Russia.support. Ce service était facturé 16,90 €, qui était le moins cher que j’ai vu. Le délai minimum était de 10 minutes mais il m’a fallu plusieurs heures pour l’obtenir par mail.

Pour déposer la demande, je suis passé par le centre de visas russes, VFS Global à Paris.  Il n’était pas nécessaire de prendre de rendez vous, les dépôts se faisant du lundi au vendredi de 9 h à 13 h et les retraits de 15 h à 17 h.  Leur service était facturé 26 € en plus des frais consulaires de 35 €.  Passer directement par le consulat de la Fédération de Russie était moins cher mais une prise de rendez vous était obligatoire, qui pouvait être longue à obtenir. De plus, les services consulaires conseillaient eux même de passer par un centre de visas. Le mieux était d’y aller pour l’ouverture, j’y suis arrivé vers 10 h (merci la fiabilité du RER A) et j’en ai eu pour presque 2 h d’attente. La femme qui s’est occupé de moi avait un peu halluciné en voyant la photo de mon passeport et celle du dossier. J’avais fait la 1ère juste après m’être fait couper les cheveux très courts et la seconde deux mois plus tard et ils avaient pas mal poussé ce qui faisait que j’avais une tête totalement différente. Le centre m’a rajouté 3 € de frais pour l’alerte SMS, que j’aurai pu refuser. Ce service est censé te prévenir quand ton dossier part à l’ambassade et quand le visa est disponible. Premier problème : il n’a servi à rien vu qu’ils ne m’ont pas prévenu.  J’ai du suivre en ligne la progression. Deuxième problème, après l’étape “envoi à l’ambassade”, le suivi en ligne n’était plus disponible. Le délai annoncé était de deux à trois semaines. Avec leur “bug” dans le service sms et dans le suivi en ligne, je l’ai récupéré au bout de quatre parce que j’ai fini par les appeler.  Il était disponible depuis deux semaines… Au final, le visa m’a coûté 64 € donc en ajoutant le voucher, j’en ai eu pour 80,90 € au total.

Cependant, j’ai eu un gros problème qui m’a fait changer mon itinéraire quasi à la dernière minute. Ayant fourni un voucher pour un séjour de dix jours, j’ai eu un visa pour un séjour de dix jours. Avec une date d’entrée fixée au 15 février 2019 et une sortie obligatoire le 24 février (date que j’avais mise sans forcément vouloir y tenir). Je pensais avoir un visa classique de 30 jours maximum avec une entrée dans le territoire avant telle date mais en fait, leur visa est valable uniquement pour les dates demandées lors du dépôt de la demande. Du coup, mon programme de 15 jours s’est transformé en 10 jours max avec une arrivée à Moscou le 15 février obligatoirement. Avec presque 4 jours de train, j’étais très juste. Pour une prochaine fois, je ferai l’inverse c’est à dire demander un visa pour une durée supérieure à celle que j’aurai prévue.

Petite anecdote : derrière le comptoir où on déposait les dossiers, des horloges étaient accrochées au mur indiquant l’heure de six villes : Paris, Moscou, New Dehli, Londres, New York et Tokyo. Sauf que pour Londres, il n’y avait pas d’horloge mais une peinture représentant un petit pont dans la campagne.  Je leur ai demandé la raison, ils n’ont pas su me répondre…

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